Les réformes législatives peuvent avoir des conséquences importantes sur divers aspects de notre vie quotidienne, et la réforme du Compte Personnel de Formation (CPF) en 2019 ne fait pas exception. Dans cet article, nous allons examiner l’impact de cette réforme sur le fonctionnement du CPF et ses implications pour les salariés et les employeurs.
Les changements majeurs apportés par la réforme de 2019
Pour bien comprendre l’impact de cette réforme, il est essentiel d’abord d’examiner les changements qu’elle a introduits. Parmi les modifications importantes figurent :
- La suppression du système d’heures pour passer à un système en euros : auparavant, le CPF était crédité en heures de formation (24 heures par an jusqu’à un plafond de 150 heures). Désormais, il est crédité en euros (500 € par an pour un salarié à temps plein, avec un plafond à 5 000 €).
- L’introduction d’un dispositif spécifique pour les travailleurs non-salariés (TNS) : les TNS ont désormais accès au CPF sur la base des mêmes règles que les salariés.
- Une meilleure articulation entre le CPF et les autres dispositifs de formation professionnelle : la réforme clarifie les interactions entre le CPF, le plan de développement des compétences et l’apprentissage.
Impact sur les salariés et les travailleurs non-salariés
Les conséquences de la réforme de 2019 sur les salariés et les TNS sont multiples. Tout d’abord, le passage à un système en euros rend le CPF plus simple et plus lisible pour ses bénéficiaires. De plus, cela facilite la comparaison des offres de formation et permet une meilleure évaluation du coût des formations envisagées.
Ensuite, l’extension du CPF aux TNS constitue une avancée majeure pour ces travailleurs souvent dépourvus de dispositifs de formation professionnelle. Ils peuvent désormais bénéficier d’un financement pour leur formation, ce qui peut contribuer à l’amélioration de leurs compétences et à leur employabilité.
Impact sur les employeurs
Pour les employeurs, la réforme du CPF implique également plusieurs changements notables. La suppression du système d’heures a pour conséquence directe une meilleure compréhension du coût des formations pour les employés. Par ailleurs, ils doivent également s’adapter à l’introduction du CPF pour les TNS, ce qui peut nécessiter des ajustements dans leurs politiques de formation et leurs budgets.
L’amélioration de l’articulation entre le CPF et les autres dispositifs de formation professionnelle peut également avoir un impact positif sur les employeurs. En effet, cela facilite le suivi des parcours de formation des salariés et permet une meilleure coordination entre les différentes actions de formation au sein de l’entreprise.
Quelques données chiffrées
Depuis la réforme de 2019, on observe une augmentation significative du nombre de formations suivies grâce au CPF. Selon les chiffres de la Caisse des dépôts et consignations, en 2020, plus de 1,3 million de formations ont été financées par le CPF, soit une hausse de près de 70 % par rapport à 2019. Cela témoigne d’un réel engouement pour ce dispositif et d’une meilleure adéquation entre l’offre de formation et les besoins des bénéficiaires.
Un bilan globalement positif
Au vu des éléments présentés dans cet article, on peut conclure que la réforme du CPF en 2019 a eu un impact globalement positif sur les salariés, les travailleurs non-salariés et les employeurs. La simplification du dispositif, son extension aux TNS et l’amélioration de son articulation avec les autres dispositifs de formation professionnelle ont contribué à renforcer l’attractivité et l’efficacité du CPF.
Toutefois, il est important de rester vigilant quant aux éventuelles difficultés d’adaptation rencontrées par certains acteurs ou aux inégalités d’accès à la formation qui pourraient persister malgré ces avancées. Le suivi rigoureux des effets de cette réforme et l’évaluation régulière de ses résultats seront donc indispensables pour continuer à améliorer le dispositif et répondre au mieux aux enjeux actuels de la formation professionnelle.
